Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
mai 30, 2012 12:57
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Enigme- Présence
Il y a des passages si doux Qu'un sourire sur ton visage
Il y a des portes qui jamais ne grincent A la fugue de tes silences
Il y a le parcours de ton énigme Qui ne répond à aucune question
Il y a tes mains sur mon visage Qui dessinent des partages
Il y a ta présence, qui, même dans l'absence Fait oublier tous mes fardeaux.
RC 30- mai 2012
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-grimalkin-
Admin famille
France
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Date du message :
mai 31, 2012 04:05
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poésie de l'instant....petit poème que nous notons, pour ne pas oublier le fugitf
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
mai 31, 2012 08:43
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Le jardin.
Arrête-toi au fond de ce jardin Pour l’air et pour le peu de roses Arrête-toi, je te rejoins Tu es plus belle que mon attente Plus terrible encore quand le temps cesse Car tu as cessé de vivre dans le temps Mémoire Poussant le grillage de fer Pas à pas sur les terres humides De la rosée plus que le jour Je te rejoins Il n’y a plus personne dans ce jardin Les quelques pas avaient gravé la terre C’était mon pas Ô disparue derrière les ronces.
Béatrice Douvre. (poème isolé de 1989)
site" Art et tique et pique...)
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
mai 31, 2012 08:46
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Bientôt, la lune est noire, elle porte le deuil du soir Sur les pierres du jardin S’allongent les ombres de demain La confusion du ciel Le semis des comètes Le pouls des planètes Ne fera rien de l’avenir Que le parfum des roses A peine écloses Saisies de peur Dans la douceur des choses Déjà de retour. RC – 26 Mai 2012.
jolie atmosphère.. il faudra que je t'emprunte quelques poèmes.. Rechab.. pour combler les lacunes, de la petite famille de Mate.. merci d'avance...
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
mai 31, 2012 09:12
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Il n'y a pas de souci...
c'est fait pour être partagé...
--- du coup, j'ajoute mes "instants recourbés, animés par le vent"
Les instants recourbés, animés par le vent Déposent en collier aux fronts des pêchers Des nuées de roses, saluées par les oiseaux Qui préparent une fête, au futur de l'été.
C'est une odyssée, qui renouvelle chaque année Dessinée d'habits neufs, de frondaisons franches Où se déverse la lumière, en corne d'abondance Etalée de tout son poids, sur la terre avide
Que déménage en douceur, la fête des pousses A jouir du printemps, c'est une course A prendre les devants de chaque instant Et oublier l'hiver, en virée des couleurs.
RC
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
juin 3, 2012 10:38
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Réminiscences
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Il reste Ce qui reste de nostalgie quand la danseuse, tourne, et tourne, et tourne encore sur elle –même. Ce couvercle ouvert de la boîte à musique qui multiplie la mémoire entrebaillée des instants précieux. « Et Qu’çà nvaut pas la peine de laisser ceux qu’on aime, pour aller faire tourner des ballons sur son nez…
Il reste toujours quelque chose du geste de ta main.
Il reste ton regard incrusté dans le mien, plus dru que je pourrais jamais en faire écho sur ma toile.
Il me reste plus qu’un bout du jour, pour voyager tu ta barque d’aquarelle, qui se dilue dans la brume, et n’arrive jamais, - au voyage immobile comme l’est ma mémoire.
Sur elle la nuit n’aura jamais de prise.
Avec la chanson d’Aubert, rêver d'une autre terre Qui resterait un mystère… tu serais sa réalité. Et la terre serait ronde.., si j’étais un phoque en Alaska, j’inventerais une ronde, en emportant le jour, en emportant les vagues… et nous verrions les berges d’un pays neuf, au lever du jour, enfin remisé du cadre… je pourrais alors fermer le couvercle de la boîte à musique, qui me dit en ton nom cette attente, la complainte. "Qu’çà nvaut pas la peine de laisser ceux qu’on aime, pour aller faire tourner…"
RC 3 juin 2012
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
juin 4, 2012 07:54
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Leo Ferré chante Gloria Uribe dans un poème..
L’ETERNEL PRINTEMPS DE GLORIA URIBE
Mon rêve en poésie Serait de donner a entendre Le violoncelle de William Turner L’orgue de barbarie du Douanier Rousseau Le saxophone soprano de Vincent Van Gogh Et harpe éolienne de Gloria Uribe Aventures de la couleur Expéditions secrètes Lagunes diaphanes Et vertigineux à-pics Son blanc sonne comme un silence Son jaune vole tel un phénix Son rouge est un « Amérindien dans sa réserve »* Son bleu précolombien apprivoise l’azur de mes rêves Son poème pictural Me donne à voir le pays de l’éternel printemps Sans me brûler aux broussailles du songe démiurge Mon ode pour les toiles de Gloria Uribe Sera brève C'est des mains qu'elle crée Et des yeux que je rêve ! Léo Ferré.
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-grimalkin-
Admin famille
France
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Date du message :
juin 5, 2012 04:40
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je ne connaissais pas Gloria Uribe . Voilà ce que dit "Esprits Nomades :
Gloria Uribe Une peinture nommée innocence et attente Les souffles fantasmés de l'éphémère L'éternel printemps de Gloria Uribe
Gloria Uribe est une artiste peintre colombienne née à Bogota , et qui vit à Paris. Elle y expose et donne également des cours d’aquarelles. Le choix des aquarelles est emblématique de la fluidité qui circule dans ses images. L’eau, la rivière, les pêcheurs sont là en attente d’une caresse des ondes, et les gouttes d’eau sont traversées d’une lumière intérieure.
Et sa peinture est belle ! Je l'afficherai !
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
juin 5, 2012 12:08
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mon non plus, ne connaissais pas...
un univers un peu féérique
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 08:25
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Gloria Uribe me plait beaucoup.. aquarelles, huiles.. Pour illustrer la page d'accueil de la famille "L'art des mots" et les poèmes de Dab.. Je suis me suis offert ce plaisir en plaçant une huile de Gloria Uribe..cela se mariait bien avec ces poèmes..
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 09:58
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Plante carnivore
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Sur l’étagère, du pot la végétation sournoise Se développent dans l’ombre maintes tentacules Qui espèrent, aux aguets,insectes et animalcules Entre le buffet revêche et l’horloge comtoise…
Il émane de quelque part, des tentatives de lucre. Lentement se propage, le poison de la plante Dans la petite pièce, l’atmosphère étouffante Flottant quelque part, acide, entre le miel et le sucre…
C’est de trompeuse douceur, le parfum de la mort Venant boire de la vie, l’errance abjecte, Quand se posent sur elle, d’innocents insectes Englués dans les sucs, de la plante carnivore..
Aujourd’hui, bien à sa place, mais plutôt replète Je la sens qui m’observe, toujours sur le qui-vive En attendant, sans bouger, que la nuit arrive Et ses reflets troubles, agacent et entêtent.
Je l’imagine, alors, dans le noir, tout envahir Développer des lianes et filaments Me ficeler menu, me transformer en aliment, Qu’elle triple ainsi de taille à hauteur de son désir
Je serai "bu" par elle en un tournemain Epaississant , la forêt de ses feuilles De moi, on pourra faire le deuil, La plante aura , ce petit air hautain,
Entre l’horloge comtoise et le buffet revêche, Caché dans la plante, ( c’est peut-être demain ) Tiges et tentacules auront quelque chose d’humain… Avant que mon coeur, entièrement, ne se déssèche…
C’est un fantasme, qui bien sûr, angoisse Que je n’aurais peut-être pas dû partager Car , si j’en viens, à vous manger Même avertis, mes amis, serez dans la poisse !
Mais nous serons si bien ensemble, dans les tiges, De votre vie passée , des souvenirs anciens, Comme pour moi, il n’en restera plus rien Une touffe de cheveux qui dépassent… des vestiges…
RC 2 juin 2012
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 11:55
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ouf cette plante là ce n'est pas moi.. ailleurs on me nomme" la mante religieuse".. est-ce mieux ?... j'en doute... tu n'a rien sur cette bestiole.. aux longues pattes.. aux gestes lents à la couleur verte... Rechab... qui pourrait me la faire aimer et adopter ce surnom..?..
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 12:12
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pourquoi donc ce surnom... tu as "fini" plusieurs de tes amants ?
après on peut toujours faire de tout sur un thème...
j'ai écrit effectivement plusieurs choses sur les insectes, mais c'étaient des "volants" ( mouches, punaises...)... j'en mets un ( plus bas)
La mante religieuse "inquiète" par ses "coutumes... mais aussi son aspect, et le fait de son déplacement lent.
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çà c’est ben vrai ma brav dame… ces petites bêtes à gratter sont d’une ingratt titude que ç’en devient habitude aussi plutôt qu’en faire un drame Mieux vaut l’ voyage aux tropiques même s’il, faut se frotter les animaux qui sont typiques nous font dégoiser à défaut d’être sympathiques ou alors, faut les apprivoiser
quant à ta punaise y en a qui trouvent solution en prennent à leur aise comme une punition s’en servir et les encadrer pour permettre aux papillons de mieux chatoyer cloués, déposés au mur pour mieux parader avec et sans futur
Et ta petite boîte Formant une maison Certes très étroite Comme une prison Bouchon de réservoir Un abri fortuit Confortable dortoir Epargne les produits
Alignés sur l’ étagère Les insecticides Attirail de ménagère Donnant l’odeur acide Du placard à balais Où les serpillères Prennent le relai Des capsules de bière De l’été dernier Que l’hiver affecte Le tout dans le panier
A défaut d’insectes
RCh: 16-01-2012
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Marie-elisabeth
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 13:33
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J'ai trouvé un poème.; sur ceux qui vivent des amours fracassés.. une rupture qu'ils ne peuvent digérer.. tant c'est difficile à supporter.. Mais pourquoi faire appel à cet insecte.?.. je te livre ce poème qu'on attribue à Rimbaud.. en fait l'explication peut venir de ce mal qui broie les coeurs comme la mante religieuse broie ses amants..un mal indicible qui vient d'une torture indicible?, une construction de l'esprit..provenant d'une démolition amoureuse... d'où le concept de la mante religieuse..
LA MANTE RELIGIEUSE
C'est un trou béant, un mal géant; lentement elle savoure le mal d'amour, le mâche avec ses mandibules, arrache des bouts de coeur, de chair, d'entrailes. Elle s'est logée au plus profond, là où il grandit tranquillement ce mal d'amour dont on meurt parfois sans recours.
Impossible de la déloger, elle s'est installée pour rester. La vie continue, en démolition amoureuse depuis si lontemps; la souffrance est là, empêchant, limitant, comparant sans cesse et la question reste:
Pourquoi, pourquoi est-ce fini? Pourquoi, puisqu'elle reste là en moi! Pourquoi ne me veut-elle plus, elle m'aime encore, alors ... La mante royalement m'ignore. La vie me l'a prise, la vie sans moi!
C'est impossible, ce n'est pas possible, je ne peux l'accepter, je ne peux l'avaler! Et la mante poursuit son repas, se repaît de moi. La mante me dévore lentement, s'en est fini de moi, sans elle je ne vis pas, je ne l'accepte pas, je ne comprends pas, e ne veux me détacher, je ne veux oublier, je reste comme ça avec ce trou géant, béant, rongeant...
Tant que la mante me savoure religieusement, m'ignorant royalement, elle est à moi et mon amour est toujours vivant .
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Rechab
Modérateur
France
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Date du message :
juin 6, 2012 15:20
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Caméléon
Des colonies de fourmis se suivent C'est à peine si on dirait qu'elles bougent Même celles à tête rouge Sagement alignées, - point de rétives.
Sous les vents désignés par la rose Pucerons aux entrelacs des épines Sous l'oeil de la grande assassine Allongée, et qui prend la pose...
Voila , Messieurs, la reine des amantes Celle assoiffée de globules Vous copule , aux ciseaux des mandibules C'est une verte, et lente, une mante
Religieuse, en sa prière Immobile, en arrêt sur l'image Compte de ses maris, le carnage Derrière le rideau de lierre
L'épeire ma voisine, aux pattes, à poils Fournit de fin tissage, son spectacle D'une géométrie apparemment sans obstacle A cueillir les mouches , en son étoile
Le tout bien considéré, ... je m'habille en insecte Je suis immobile, comme feuille verte Et attend, la coulée des heures, la gueule ouverte Punaises et moucherons, dont je m' délecte
Je suis le caméléon, à langue agile Peint de branches et feuillages Nouveau costume et d'habillages Sans grand besoin d'ustensiles
Je me promène, déguisé à ma guise En lenteurs de promeneur Et toujours en couleurs, Des insectes, multipliant les prises.
RC- 6 juin 2012
*Ce message a été édité le 6-Jun-2012 3:52 PM par Rechab*
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